• Madame Rêve aime ... beaucoup !

     

    La brise 

    Lorsqu'il faudra songer à déserter l'arène
    Qu'il nous faudra nous dire adieu
    Comme ça en trébuchant
    Je me souviendrais des beaux jours
    Des roses et des lumières
    Et toi qui parfumais la ville, la nuit toute entière

    Allez rejoins moi dans la brise
    On pourra baiser et faire n'importe quoi
    Allez rejoins moi dans la brise
    Sans la lumière est-ce que c'est mieux ?
    Je sais pas, je sais pas
    Chérie dis moi quand est-ce qu'on rentre 
    Et si y'a plus rien qui nous tente
    Oh je sais pas, oh je sais pas 
    On a eu mieux que du chagrin 
    On rentre, on rentre

    Quand les jours scintillant auront viré en peine
    Qu'il nous faudra rentrer chez nous
    Comme ça en titubant
    Je me souviendrais des beaux jours
    Des roses et des lumières
    Et toi qui célèbrais la vie, la nuit toute entière

    Allez rejoins moi dans la brise
    On pourra baiser et faire n'importe quoi
    Allez rejoins moi dans la brise
    Sans la lumière est-ce que c'est mieux ?
    Je sais pas, je sais pas
    Chérie dis moi quand est-ce qu'on rentre 
    Et si y'a plus rien qui nous tente
    Oh je sais pas, oh je sais pas
    On a eu mieux que du chagrin 
    On rentre, on rentre

    Quand nos âmes auront repris leur vol à l'horizon
    Qu'on aura chanté du Brassens à l'unisson
    Je serais resté pour un seul

    Toi je t'aime bien.
    M'a dit celle là je te l'ai volée
    Mais c'est la fin, allez
    Mais c'est la fin
    Comment te dire...c'est fini
    Mais c'est la fin mon ami.

     

    Déportivo (2007) 

    http://youtu.be/8Z56mZNes2s

     

     


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  • Les mots d'Yves Simon … (1)

     

    J'ai mal à mon imagination, à ma raison, à mon entité. Je voudrais savoir chaque fois qu'un de mes gestes, un de mes regards, une phrase dite par distraction devant un escalier mécanique, fait naître un désir. Un espoir peut-être. Savoir aussi quand on pleure à cause de moi pour un de mes silences.

    J'écris dans l'obscurité des mots sur un mur de Paris parce que je crois à la vérité, tout en sachant que le monde glisse vers le mensonge.

    Je voudrais ne plus avoir peur d'écouter ma beauté et ma laideur cachées, qu'elles parlent par ma bouche et disent que je suis monstrueuse et magnifique.

    Pour avoir la force de respirer chaque matin, j'ai besoin d'attractions nouvelles. J'ai besoin que des rêves agrandissent ma vie et me poussent vers un soleil inattendu.

    Aujourd'hui je t'aime, et je me fous de savoir ce que ça signifie, mais je mets dans cette déclaration autant de solennité que de dérision, avec des petites larmes, des roudoudous et des berlingots.

    je t'aime à vivre

    je t'aime à mourir

    je t'aime pour rire

    je t'aime pour crâner

    je t'aime pour moi. Pour respirer.

     

    (L'amour dans l'âme)

     


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  • Lettre ouverte à ma mère.

    Ou pourquoi je vais (enfin) cesser de venir te voir.

     

    Quand j'étais enfant, je te chérissais, t'idolâtrais. Tu représentais tout pour moi. Et puis, vers l'âge de 8 ans, tu as tout cassé.

    Maman je te dis au revoir pour cette enfance brisée, humiliée, triste et épuisante aussi.

    Je fais aujourd'hui ce que j'aurais du faire il y a 20 ans, quand j'ai quitté la maison.

    Je m'en vais à cause de toi, aujourd'hui. Ton caractère épouvantable quand les filles et moi venons chez toi en vacances. Tes sautes d'humeur, ta hargne (contre qui ?), tes remarques déplacées, ton côté «je suis une vistime» permanent … Et tout le reste (la mauvaise éducation de mes filles, ah ah ah !)

    Je pars, surtout, à cause de lui, tu le sais bien. Cet homme, ce beau-père qui m'a touchée tous les jours de ma vie du début de l'adolescence jusqu'à mon départ. Cet homme contre qui tu ne m'as pas protégée, parce que, m'as tu dit quand je t'en ai parlé à l'âge de 24 ans, tu n'as jamais rien vu. Rien vu ?! Comment est-ce possible ? Du jour où il s'est installé avec nous, nous n'avons plus existé à tes yeux, il n'y en avait plus que pour lui …

    Tu m'as dit m'avoir crue quand je t'ai raconté, en détails, les attouchements, les humiliations, les gestes déplacés. Et pourtant, tu es toujours avec lui !! Oui oui, tu vis avec lui ! Quelle maman, en apprenant ça, serait restée avec un monstre pareil ?

    J'avais décidé pendant ma dernière thérapie, de continuer à te voir (et tu n'as pas su faire en sorte que ça dure, tu vois), malgré tout, car on a une seule maman. Avec lui on fait comme si rien n'était arrivé (et moi, bêtement, j'attends toujours qu'il s'excuse, ce qu'il ne fera jamais, car je suis bien incapable de lui en parler) …

    T'en prendre à ma fille hier, l'insulter même, ont eu raison de cette décision. Je ne te pardonnerai pas.

    Des vacances passées dans le stress ne sont pas des vacances. Je n'en peux plus …

    Et puis, enfin, je vais faire du bien à mes oreilles, ne plus entendre les propos fachos de ton connard de mari, qui n'aime personne, critique tout, tout le temps, tout le monde. Quelle bouffée d'oxygène cela va être ! Et toi qui le soutiens, tout en te disputant sans cesse avec lui (comment peut-on vivre comme cela ?) …

    Voilà maman, je m'en vais, on se reverra sans doute sûrement pour une occasion ou une autre, mais pas chez toi.

    Car c'est assez difficile, et triste à dire, mais je crois que je ne t'aime pas. Et ça me fait beaucoup de peine d'en être arrivée à cette conclusion.

    J'ai encore beaucoup de choses à vivre, sereine et sans regret.

     

    Dorothée (27.07.2014)

    - alias Madame Rêve -  

     


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  • Madame Rêve aime aussi ... 

     

    Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
    Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux,
    Les bonbons, l'océan, le jeu, l'azur des cieux,
    Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

    Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
    Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d'adieux.
    Puis le coeur s'aperçoit qu'il est devenu vieux,
    Et l'effet qui s'en va nous découvre les causes.

    De ces biens passagers que l'on goûte à demi,
    Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
    On se brouille, on se fuit. Qu'un hasard nous rassemble,

    On s'approche, on sourit, la main touche la main,
    Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
    Que l'âme est immortelle, et qu'hier c'est demain.

    Alfred de Musset (recueil : Poésies nouvelles)

     


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  • Madame Rêve aime ... 

     

    Madame rêve

     

    «Madame rêve d'atomiseurs

    Et de cylindres si longs

    Qu'ils sont les seuls

    Qui la remplissent de bonheur

    Madame rêve d'artifices

    De formes oblongues

    Et de totems qui la punissent

     

    Rêve d'archipels

    De vagues perpétuelles

    Sismiques et sensuelles

     

    D'un amour qui la flingue

    D'une fusée qui l'épingle

    Au ciel

    Au ciel

     

    On est loin des amours de loin

    On est loin des amours de loin

    On est loin

     

    Madame rêve ad libitum

    Comme si c'était tout comme

    Dans les prières

    Qui emprisonnent et vous libèrent

    Madame rêve d'apesanteur

    Des heures des heures

    De voltige à plusieurs

     

    Rêve de fougères

    De foudres et de guerres

    A faire et à refaire

     

    D'un amour qui la flingue

    D'une fusée qui l'épingle

    Au ciel

    Au ciel

     

    On est loin des amours de loin

    On est loin des amours de loin

    On est loin

     

    Madame rêve

    Au ciel

    Madame rêve

    Au ciel

    Madame rêve»

     

    Alain Bashung


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